Un exemple d'entraide : sanctuaire, paroisse et contemplatives

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Il s'agit d'un sanctuaire connu. Tous les sanctuaires n'ont pas la chance d'avoir un couvent de contemplatives juste dans le bâtiment voisin. Et tous les sanctuaires ne sont pas paroisse (avec la faculté de baptiser et de marier les fidèles).
Quand une ville sanctuaire possède ces trois atouts, il reste à les mettre en synergie. Le recteur du sanctuaire a donc frappé ce jour-là un grand coup.
" Le charisme bien français de la critique doit laisser la place à une action commune et positive", a-t-il dit sans ambages au sermon.

 

Quand on propose une action commune, elle doit prendre place aussitôt. Ce qui fut fait sur le champ. La messe rassembla donc les participants à un pélérinage nombreux (avec masques et distance), sous un vaste chapiteau heureusement ombragé. Les paroissiens étaient eux aussi conviés et les autres messes, sauf la plus matinale, renvoyaient leurs ouailles sur le même lieu. Mais ce qui suivit alla bien plus loin et magnifiquement. Une véritable entraide vocationnelle en actes :

La procession suivit le Saint Sacrement, rejointe dans le jardin des soeurs contemplatives (donc cloîtrées) par un bon nombre de religieuses. On parcourut, pélerins, soeurs, enfants, bannières, paroissiens et chorales, les jardins de l'évêché puis ceux du couvent pour revenir à la paroisse et finir par l'adoration sous le chapiteau. Les soeurs ne sont pas sorties de la clôture mais on leur a dit au revoir de la main, avec une simplicité familiale toute lumineuse.

L'identité de chacun fut bien respectée : les chants venaient des répertoires de la paroisse et du pélerinage (organisé par une communauté).
La procession n'entra pas dans la clôture des contemplatives. Mais le Saint Sacrement bénit de l'extérieur les lieux et les religieuses, avec l'intention des vocations particulières de contemplatives portée par le chapelet. Les visages des soeurs, burinés par le soleil et la prière, pouvaient marquer par leur sourire et la bonté des regards les enfants et les jeunes parents. "Voilà des soeurs qui prient pour nos familles chaque jour !" explique un grand papa à sa petite fille.

Et quel meilleur moyen pour les familles de prier pour les vocations de contemplatives que de traverser, en suivant Jésus, un jardin magnifiquement fleuri et ensoleillé ?
Le conseil numéro cinq, c'est de permettre aux jeunes de voir des contemplatives, et aux contemplatives de voir de jeunes familles. Si un évêque a la chance d'avoir des contemplatives près d'une paroisse et d'un sanctuaire, à côté même, la clé de la synergie, c'est... le jardin ! Le paradoxe, c'est que pour ouvrir les portes des jardins qui se touchent, il faut respecter la clôture, l'expliquer et suivre Jésus Eucharistie en bénissant fleurs et vocations de famille et de contemplation. Il est le Maître en tous lieux, dans le couvent, dans la paroisse, dans le Sanctuaire, dans les familles. 

AC